30 Nov Pour une agro-industrie française à énergie positive
Le potentiel bioénergétique des IAA
Le CLUB/ 2015
En France, les industries agricoles et alimentaires (IAA) consomment environ 5 Mtep / an d’énergie (nb. Trois Millions de tep / an sont parallèlement consommés par l’agriculture). Ces 5 Mtep / an représentent 3 % de la consommation énergétique totale du pays et 13 % de la consommation énergétique de toute notre industrie (1 tep ou tonne équivalent pétrole # 11 620Kwh # 7 barils de brut # 4 tonnes de biomasse # 4 tonnes de CO2 – nb. un logement standard consomme # 1 tep/an). Cette consommation est sensiblement constante (i.e. l’efficacité énergétique du secteur agro-industriel est donc en progrès régulier).
Un tiers environ de cette énergie consommée par les IAA est de l’électricité (énergie quasiment « sans carbone » en France du fait du choix nucléaire), le solde étant principalement du pétrole et du gaz. Il en résulte l’émission brute d’environ 15 Mt CO2 / an par les IAA françaises.
Mais à l’inverse, l’agro-industrie française produit environ 2 Mtep / an d’énergies renouvelables (soit 13 % du total des énergies renouvelables produites en France), notamment grâce aux biocarburants, à la cogénération et à la méthanisation. Ce niveau de « performance verte » qui est propre à l’agro-industrie française pourrait encore doubler, et dépasser même 4 Mtep / an produits à l’horizon 2030-2040 selon le prix du pétrole, comme conséquence notamment de la réalisation des engagements de COP 21 et de la transition énergétique.
Moyennant alors la poursuite d’un effort continu dans l’efficacité énergétique des IAA, et grâce en outre au développement d’autres filières énergétiques renouvelables au sein même des entreprises agroalimentaires, (solaire, éolien, géothermie…), on peut augurer avec réalisme qu’à l’horizon 2030-2040, les IAA françaises seront « à énergie positive », et qu’elles devraient ainsi produire plus d’énergie qu’elles n’en consommeront…