La forêt « idéale » - Le CLUB des Bioéconomistes
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La forêt « idéale »

L’art d’optimiser la sylviculture !

Le CLUB / 2014

Comme tout ensemble vivant, plus une forêt vieillit, plus elle est fragile. Cette évidence n’est pas sans conséquences en regard de la fonction majeure que remplissent la forêt, puis le bois, vis à vis du risque climatique : celle de « pompe à carbone ».

Le cycle du carbone dans la chaîne forêt-bois est simple :

  • – d’abord intervient en forêt la phase d’absorption et de séquestration nette de carbone atmosphérique par la photosynthèse (tonnes de CO2 fixées/ha/an), laquelle est d’autant plus élevée que la forêt est en pleine santé, et que la croissance des peuplements est forte (c’est notamment le cas des résineux).
  • – puis, après exploitation (les forêts non exploitées sont des sources nettes d’émissions de gaz à effet de serre) vient le stockage du carbone dans les matériaux en soulignant bien que le bois est le seul matériau renouvelable existant sur la planète.
  • – enfin, intervient l’étape de déstockage final du carbone, soit par décomposition naturelle du bois ou des matériaux, soit par destruction accidentelle (incendie), soit, après recyclage, par valorisation énergétique ultime.

Il est alors évidemment de l’intérêt commun de raccourcir autant que possible (mais raisonnablement) le cycle de la production forestière (avec une réduction corrélative des diamètres d’exploitabilité des arbres) pour profiter de la performance maximale de croissance des arbres et des nouvelles technologies de transformation du bois, qui valorisent des arbres de plus en plus plus petits (soit par exemple un raccourcissement de 10/15 ans des rotations).

 

Il en résulterait :

 

  • – Une maximisation cumulée du volume produit et du carbone séquestré à l’hectare sur une période donnée
  • – Une maximisation du « rendement » du capital foncier sur cette même période.
  • – Une réduction des risques et du coût moyen actualisé de ces risques (financiers et technologiques) dus aux attaques sanitaires et aux tempêtes, et donc en outre, potentiellement, une réduction des coûts d’assurance.
  • – Une plus grande flexibilité des aménagements forestiers face à l’évolution possible des contraintes et des risques climatiques
  • – La production de grumes plus petites et généralement mieux adaptées (donc mieux valorisées) aux standards actuels du débardage, de l’écorçage et du sciage, lesquels visent de plus en plus des « moyens bois » plutôt que des « gros bois » comme dans le passé (sauf pour certains marchés de niche, feuillus précieuxnotamment).

Notre « forêt idéale » devrait donc être tendanciellement plus jeune (et plus riche en résineux), en moyenne, que la moyenne de la forêt française actuelle…